Revues de presse

Josquin Desprez, précurseur et pop-star à l’aube de la Renaissance ?
“Tout en conservant un caractère « savant », la musique, grâce à Josquin, devient accessible à un plus grand nombre. En définitive, ce musicien n’aurait-il pas posé les bases de ce qu’on entend aujourd’hui dans le rock ou la variété ? Un chant, un contre-chant, une ligne de basse, un air facile à mémoriser, le tout enveloppé dans un tissu polyphonique varié. De Josquin à Yelle, en passant par Lennon, Polnareff ou Sheller, c’est toujours un peu la même eau qui, depuis cinq siècles, coule dans le lit du long fleuve musical.”
Sébastien Porte, Télérama, 14 mars 2021
https://www.telerama.fr/musique/josquin-desprez-precurseur-et-pop-star-a-laube-de-la-renaissance-6827621.php


“Le timbre inattendu de l’épinette fait merveille dans un contrepoint dense, auquel il apporte une finesse tout arachnéenne. Cette variété de palette souligne en outre les contrastes de ton et d’atmosphère entre les chansons, et met en lumière leurs singularités… Publiée à l’orée du cinq centième anniversaire de sa mort, cette magnifique anthologie propose ainsi un séduisant testament musical du plus grand maître de la Renaissance.”
Guillaume Bunel, Diapason, mars 2021


“Le contre-ténor Dominique Visse et son Ensemble Clément Janequin se sont fait une spécialité de ce répertoire, dont les splendeurs polyphoniques, chez Josquin, n’ont rien à envier à la richesse d’invention des opus sacrés du compositeur. Cet album, dédié à son Septième livre, corpus de 24 chansons publiées plus de vingt ans après sa mort, en est la preuve irréfutable…
“Plongée sensible et délicate dans l’ivresse de ces chants d’une rare sensualité, ce disque, porté par ce mélange d’expression, d’intelligibilité et de dynamique des lignes qui caractérise l’ensemble (écouter comme chaque chanteur fait vivre sa ligne, dans un jeu de crescendos et decrescendos d’une grande finesse), nous offre un bouquet joyeusement contrasté… Douleur me bat, dont la mélancolie déchirante passe de voix en voix avec une poésie infinie.”

Thierry Hillériteau, Le Figaro, 18 janvier 2021


“Dominique Visse et l’Ensemble Clément Janequin sont une valeur sûre dans ce répertoire. La maîtrise stylistique de l’ensemble français, sans artifice d’affect, fait jaillir un climat soyeux et intime où les lignes claires déploient dans une technique irréprochable un contrepoint au firmament. Le tempo choisi permet une approche analytique de chaque pièce sans en oublier l’expression. Ces choix interprétatifs donnent toute l’aura nécessaire à la musique d’un pilier de la musique française.”
Charlotte Saulneron, ResMusica, 21 février 2021


“...Mais la différence la plus notable est l'utilisation de la résonance. La polyphonie est au centre de l'approche de l'Ensemble, et dans ce nouvel enregistrement, le texte se fond dans la plénitude du son tout autant que dans une variété de sonorités. La conjugaison de cette noble et digne interprétation à la puissance des textes crée un enregistrement d'une beauté monumentale.”
Yoshio Miyama - Critics Choice - The Record Geijutsu Disc Review, Japon, mars 2021


"Les joyeuses interprétations de l'Ensemble Clément Janequin scintillent avec une séduisante transparence. Ils naviguent sur les flots de leur univers sonore comme des poissons dans l'eau."
Wolfgang Reihing, Toccata Magazine CD Tipp, Allemagne, mars 2021

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Concert au Musée de l'Armé le 28 janvier 2018

"C’est sous le titre emblématique « L’Homme armé » que Dominique Visse, pour souhaiter le quarantième anniversaire de son Ensemble Clément Janequin, se produisait avec Les Sacqueboutiers de Toulouse dans la superbe Salle Turenne de l’Hôtel des Invalides à Paris.

"Dominique Visse, tout en chantant sa propre partie de haute-contre, dirigeait, avec l’énergie et la conviction exigées par le choix d’un tel programme, son Ensemble Clément Janequin et Les Sacqueboutiers de Toulouse. Le public venu nombreux, réclamait évidemment un bis à l’issue de ce concert! Celui-ci fut bien sûr accordé par Dominique Visse qui octroya à cette assemblée enthousiaste la seconde partie de La Bataille de Marignan de Clément Janequin, déclenchant ainsi un terrible fracas (musical) évoquant sans équivoque le sifflement des boulets et le choc des hallebardes !"

par Michel Jakubowicz le 7 février 2018 dans on-mag.fr

L'enregistrement 'Au sainct Nau' de l'Ensemble Clément Janequin sur le label Alpha est en compétition pour un Gramophone Award. Voici quelques extraits de la revue de Fabrice Fitch dans l'édition de février 2015 du Gramophone -

'Cela faisait bien longtemps depuis le dernier enregistrement de l'Ensemble Clément Janequin. Il y a 35 ans que l'Ensemble existe et de nouveaux enregistrements ont été plus rares ces derniers temps. Dans son genre celui-ci est tout aussi impressionnant que les premiers que j'ai entendus. C'est du Dominique Visse tout craché, et cela m'a fait rire à gorge déployée....cet enregistrement passe du sacré au profane avec une incroyable aisance. Le répertoire sacré était magnifiquement interprété et le profane plus vigoureux que jamais. L'Ensemble Clément Janequin continue à faire ce qu'il a toujours fait de mieux tout en conservant une fraîcheur, une curiosité qu'ont parfois perdues des groupes de millésimes comparable, une joyeuse manière de faire de la musique qui le caractérisait à ses débuts et qu'il n'a jamais perdu. Il était hautement contagieux et l'est toujours.' 

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Forumopera.com
A l’affiche du deuxième concert de la saison, ce 5 juillet, les chantres de l’Ensemble Clément Janequin faisaient figure de vétérans. Nous les avions un peu perdus de vue ces dernières années, mais ils n’ont rien perdu de leur gouaille ni de leur virtuosité expressive et si la très forte signature vocale de Dominique Visse tend parfois à éclipser les timbres moins personnels de ses partenaires, soudés comme les doigts de la main, ils nous régalent, aujourd’hui comme hier, dans des chansons à boire et autres pochades drolatiques (« Je ne mange point de porc » de Sermisy) de la Renaissance franco flamande. La savoureuse fricassée de tubes de Janequin concoctée par nos gais lurons libère une vis comica absolument irrésistible que nous retrouvons en bis, dans une version très théâtrale de « Je bois à toy mon compagnon » (Lejeune) – triomphe assuré. Les effets sont parfaitement dosés, jamais outranciers et le programme évite tout risque d’indigestion en renouvelant les climats pour s’ouvrir à une peinture plus subtile des plaisirs (Lassus), de même qu’à des pages méditatives et plus profondes : les prières avant et après le repas de Clemens non Papa et Tylman Susato, ainsi qu’une fricassée, anonyme celle-là, ombrée de mélancolie mais infiniment délectable. 
Bernard Schreuders, concert du 5 juillet 2016 au Festival Midis Minimes, Bruxelles

Le Soir de Bruxelles
'Nous nous étions régalés de l'Ensemble Clément Janequin, la bande joyeuse de Dominique Visse. Ils n'ont pas leur pareil, dans l'humour et la compétence, pour rendre vie à ces oeuvres de la Renaissance.' 

tz, München
'Cinq chanteurs d'une virtuosité à vous couper le souffle, investis d'une passion à briser les notes, d'un humour et d'un talent de comédiens étonnants.' 

Tiroler Tageszeitung, Innsbruck
'Punk anno 1550'

Gramophone
'Les pièces taquines sont interprétées au maximum de leurs possibilités (avec une profusion de bouffonnerie outrée quand ils l'estiment appropriée), alors que les pièces plus sérieuses sont rendues avec toutes la simplicité, la dignité émotionnelle qu'elles réclament de toute évidence.' 

The Financial Times
'Les effets onomatopéiques du Chant des Oyseaulx, La Chasse ainsi que ceux de La Bataille ont été interprétés avec une superbe virtuosité. Un récital délectable.' 

Mainichi Shinbun, Tokyo
'La Chasse, donnée en bis, fut le meilleur moment du concert et il devint inévitable que la salle exulte.' 

Les Indispensables du disque compact, Fayard
'On comprend d'ailleurs la disparition de toute concurrence - elle semble avoir rendu les armes. Les jeunes chanteurs réunis ici ont sans doute atteint la perfection.' (CDs Le chant des oyseaulx, Les cris de Paris, La chasse)

The Economist
'...Dominique Visse, un Français joyeusement tapageur qui dirige l'Ensemble Clément Janequin. Le grain rugueux de la voix de Mr Visse, tel celui d'un gamin des rues parisien, convient parfaitement à ses chansons de la Renaissance.' 

The New York Times
'L'Ensemble Clément Janequin la manie (la musique française de la Renaissance) avec non seulement une couleur vocale attractive, mais également avec une justesse harmonique, une déclamation précise et un sens du style admirable. Ce serait agréable de les rencontrer à nouveau.' 

Early Music Magazine
'L'Ensemble Clément Janequin nous offre sur ce disque une somme étonnante de musiques variées et une envergure émotionnelle remarquable... Leur interprétation est une révélation. J'avais toujours cru que les anglais détenaient le monopole des bons ensembles vocaux... L'unité de leur approche, la subtilité de leur articulation ainsi que la variété de leur couleur vocale conspirent à animer cette musique d'une manière remarquable.' 

Agenda FNAC, Paris
'Il faut voir l'Ensemble Clément Janequin en concert: malgré la tenue irréprochable de nos six compères, on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a un côté "Frère Jacques" version Renaissance dans cette affaire !' 

London Early Music News
'Si seulement chaque pays avait son propre ensemble afin de promouvoir son répertoire national avec autant de classe que les français.'

'Ce concert, dédié à Lassus et Josquin, devant une salle comble et subjuguée, fut applaudi au point même de voir le public anglais se lever.' 

The Musical Times
'Dominique Visse... est sans aucun doute la voix masculine la plus extraordinaire du monde occidental.' 

Kleine Zeitung, Graz
'...Superévènement... Imposant : la variabilité de la force expressive des chanteurs. Fascinant : le fondu des voix dans le pianissimo éthéré.'

Chansonnier de Zeghere van Male, Musée de Cambrai